PREFACE
Dans le premier volume, le Cœur Astral, j’ai parlé de la disparition de notre fils Marc, et de la façon dont nous étions rentrés en communication avec lui dans l’au-delà, par écriture automatique. Je disais également qu’il avait dû interrompre ces communications, à cause de notre grande lassitude. Les premiers messages s’étaient succédés sans interruption pendant trois ans, et nous étions, il est vrai, à bout de force. Mais nous pensions toujours à lui et ses paroles nous manquaient. Quatre mois s’étaient écoulés depuis nos dernières communications. Nous avions atteint un seuil de fatigue qui nécessitait un long repos du corps et surtout de l’esprit.
Nous étions dans une période où il était nécessaire pour nous de bien garder les pieds sur Terre. La construction de notre maison prenait beaucoup de nos pensées et de notre énergie. Etait-ce fait exprès ? Pour nous faire vibrer de nouveau avec les humains, et non pas exclusivement avec les esprits ? Je serais tentée de le croire.
Quand on a autant de nouvelles de l’autre monde, il faut gérer toutes ces informations, sans se jeter à corps perdu dans cette aventure, et rien n’est plus terre à terre que de parler affaires, finances, construction. A cette époque, c’est à dire en 1992, la vie n’était pas calme pour nous. Construire une maison n’est déjà pas simple, mais lorsque la tête doit gérer, en plus de la douleur, l’existence de ces phénomènes incroyables, c’est encore pire.
Je pense qu’on a dû nous aider beaucoup de là-haut pour que nous arrivions où nous en sommes aujourd’hui.
En octobre 1992, nous avons fait une nouvelle tentative pour essayer de recontacter Marc. Cette tentative fut immédiatement couronnée de succès. Je pense que Marc attendait lui aussi de son côté, et craignait un peu que nous ne recommencions pas à lui parler.
Mais après quelques tâtonnements infructueux, nos conversations reprirent comme avant l’interruption, et une nouvelle motivation nous animait. Il nous restait encore tant de choses à apprendre, et ce contact avec notre cher enfant déposait un pansement sur nos cœurs toujours douloureux.
Ceux qui ont lu mon premier livre, retrouveront dans celui-ci le même style, avec les messages de Marc et mes analyses sur ce que nous recevions. Je ne sais pas vraiment ce qui animait toutes ces conversations, et pourquoi je posais tant de questions. Mon mari recevait le message, et son stylo courait très vite sur la feuille, d’une écriture presque illisible. Je me suis demandé si les questions que je posais ne m’étaient pas “ soufflées” par un esprit, afin que les messages avancent dans le sens où il désirait le faire aller.
Peut-être était-ce le cas. Peut-être pas. Nous ne savons encore pas tout, et c’est pas à pas que nous avançons dans ce labyrinthe, avec, à chaque tournant, une question, des réponses, et à chaque réponse, dix questions.
C’est ainsi que les choses évoluent. Pas à pas.
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